Tu gères bien ton argent et tu as réussi à mettre de l’argent de côté grâce à une gestion budgétaire au top ? Bravo, c’est une excellente nouvelle ! Mais maintenant que tu as constitué une petite épargne, tu te demandes peut-être comment la faire fructifier au mieux. Car oui, l’argent que tu mets de côté ne doit pas juste dormir sur ton compte, il peut aussi travailler pour toi ! Nous allons donc voir comment gérer et optimiser son épargne !
Voici deux pistes à explorer pour optimiser ton épargne :
– Choisir les bons comptes d’épargne en fonction de tes projets
– Investir une partie de ton argent pour le faire fructifier sur le long terme
Prêt(e) à passer au niveau supérieur pour gérer et optimiser son épargne ? Let’s go !
Constituer un fonds d'urgence
Avant de penser à faire fructifier ton argent, il est primordial de constituer un fonds d’urgence. C’est une épargne de précaution qui te permettra de faire face aux imprévus de la vie (perte d’emploi, problème de santé, réparation urgente…) sans mettre en péril ton équilibre financier.
L’idéal est de mettre de côté l’équivalent de 3 à 6 mois de dépenses sur un compte d’épargne sécurisé et facilement accessible, comme un Livret A. Ainsi, en cas de coup dur, tu pourras puiser dans cette réserve sans stresser et sans t’endetter.
Pour constituer ton fond d’urgence, la méthode la plus efficace est la régularité. Fixe-toi un objectif atteignable (par exemple 500€ par mois) et mets cette somme de côté dès que tu reçois ton salaire, avant même de payer tes factures. Tu peux même automatiser ce virement pour être sûr(e) de ne pas l’oublier.
Une fois que tu as atteint ton objectif de fonds d’urgence (3 à 6 mois de dépenses), tu peux alors commencer à réfléchir aux autres façons de faire fructifier ton épargne. Mais ce matelas de sécurité reste la priorité absolue pour assurer tes arrières en toutes circonstances !
Choisir les bons comptes d'épargne
Gérer et optimiser son épargne ne sera pas exactement pareil pour tout le monde. Et tous les comptes d’épargne ne se valent pas. Selon ton horizon de placement (court, moyen ou long terme) et tes objectifs (précaution, projet spécifique, retraite…), certains seront plus adaptés que d’autres. Voici un petit tour d’horizon des principaux comptes d’épargne disponibles en France :
Le Livret A et le LDDS
Le Livret A et le LDDS (Livret de Développement Durable et Solidaire) sont des comptes d’épargne réglementés, c’est-à-dire que leurs caractéristiques sont fixées par l’État. Ils offrent une sécurité maximale, puisque les fonds déposés sont garantis par l’État jusqu’à 100 000€ par personne et par établissement.
Leurs principaux avantages sont :
- Une disponibilité totale de l’argent (tu peux faire des retraits à tout moment sans frais ni pénalités)
- Une fiscalité avantageuse (les intérêts sont exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux)
- Un taux de rémunération fixé par l’État (actuellement 3% au 1er février 2024)
En contrepartie, les versements sont plafonnés (22 950€ pour le Livret A, 12 000€ pour le LDDS) et le taux de rémunération, bien que garanti, reste modéré comparé à d’autres placements à long terme.
Le Livret A et le LDDS sont donc idéaux pour constituer une épargne de précaution, que tu peux récupérer rapidement en cas de besoin, ou pour un projet à court ou moyen terme (achat d’une voiture, travaux, vacances…).
Le LEP
Le LEP (Livret d’Épargne Populaire) est un livret d’épargne réglementé destiné aux personnes aux revenus modestes. Pour en bénéficier, il faut remplir certaines conditions de ressources (revenu fiscal de référence inférieur à 21 393€ pour une personne seule en 2023).
Ses principaux avantages sont :
– Un taux de rémunération très attractif, supérieur à celui du Livret A (5% depuis le 1er février 2024)
– Une fiscalité avantageuse (exonération d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux, comme pour le Livret A)
– Une disponibilité totale de l’argent, sans frais ni pénalités
En contrepartie, le plafond des versements est limité (7 700€ hors intérêts), et un seul LEP peut être ouvert par personne.
Le LEP est donc une excellente solution pour les personnes éligibles qui cherchent à faire fructifier leur épargne de précaution sans risque. C’est d’ailleurs l’un des livrets les plus rémunérateurs du marché actuellement. Mais il faut penser à bien vérifier son éligibilité chaque année, car elle peut évoluer en fonction de ses revenus. Et une fois le plafond atteint, il faudra se tourner vers d’autres solutions d’épargne pour continuer à faire grandir son capital.
Le Livret Jeune
Le Livret Jeune est lui aussi un compte d’épargne réglementé, mais comme son nom l’indique, il est réservé aux jeunes de 12 à 25 ans. Ses caractéristiques sont proches de celles du Livret A (disponibilité, fiscalité, garantie de l’État), mais avec quelques spécificités :
- Le plafond des versements est plus faible (1 600€ maximum)
- Le taux de rémunération est égal au livert A (3% au 1er février 2024)
- Un seul Livret Jeune peut être ouvert par personne (alors qu’on peut avoir un Livret A dans plusieurs banques)
C’est donc un excellent moyen pour les jeunes de se constituer un premier capital, en mettant de côté leurs étrennes, leurs petits jobs ou leur argent de poche. Une fois le plafond atteint, ils peuvent basculer sur un Livret A pour continuer à épargner avec les mêmes avantages.
Le PEL et le CEL
Le PEL (Plan d’Épargne Logement) et le CEL (Compte Épargne Logement) sont des produits d’épargne spécifiquement dédiés à l’achat ou aux travaux d’un bien immobilier. Leurs principaux atouts sont :
- Une rémunération garantie et fixe, déterminée à l’ouverture du plan (actuellement entre 1% et 2% selon les banques pour le PEL)
- La possibilité d’obtenir un prêt immobilier à taux préférentiel à la fin du plan
- Une fiscalité avantageuse si le plan est conservé au moins 4 ans (pour le PEL)
En contrepartie, les fonds sont bloqués pendant toute la durée du plan (4 à 10 ans pour le PEL, 4 ans pour le CEL), sauf cas exceptionnels (achat du bien immobilier, décès, invalidité…). Et si le prêt n’est pas utilisé au terme du plan, la rémunération peut être revue à la baisse.
Le PEL et le CEL sont donc pertinents si tu as un projet immobilier à moyen terme (4-10 ans) et que tu veux sécuriser dès maintenant ton taux d’emprunt. Mais ils ne doivent pas constituer la totalité de ton épargne, car ils sont peu disponibles et peu rentables si le prêt n’est finalement pas utilisé.
L'assurance vie
L’assurance vie est un contrat d’épargne qui combine la constitution d’un capital et une couverture en cas de décès. C’est un placement très populaire en France, car il offre de nombreux avantages :
- Une grande souplesse dans les versements (libres ou programmés, à partir de 50€ en général)
- Un large choix de supports d’investissement, selon ton profil de risque (fonds en euros sécuritaires, unités de compte plus dynamiques)
- Une disponibilité de l’épargne à tout moment (pour les contrats multisupports)
- Une fiscalité avantageuse à l’entrée (déduction des versements de l’assiette de l’IFI) et à la sortie (exonération des plus-values au bout de 8 ans, taxation réduite des rachats)
- Une transmission facilitée du capital en cas de décès (hors droits de succession jusqu’à 152 500€ par bénéficiaire)
En contrepartie, les frais sur versements et sur gestion peuvent être élevés (jusqu’à 5% des versements et 1% du capital géré chaque année), et le rendement dépend des supports choisis et des fluctuations des marchés financiers.
L’assurance vie est donc un bon outil pour épargner sur le long terme (8 ans et plus), en diversifiant ses placements selon son appétence au risque. Elle peut aussi servir à transmettre un capital à ses proches de manière avantageuse sur le plan fiscal. Mais elle nécessite un suivi régulier et des arbitrages en fonction de l’évolution de ton profil et des marchés.
Le PER
Le PER (Plan d’Épargne Retraite) est un produit d’épargne dédié à la préparation de la retraite, créé par la loi PACTE en 2019. Il se décline en 3 versions selon le contexte (PERin pour les particuliers, PERcol pour les salariés, PERcat pour les indépendants), mais avec des caractéristiques communes :
- Une épargne bloquée jusqu’à la retraite, sauf cas de déblocage anticipé (achat de la résidence principale, invalidité, surendettement, décès du conjoint…)
- Des versements déductibles du revenu imposable, dans certaines limites (jusqu’à 10% des revenus professionnels de l’année précédente pour le PERin)
- Un large choix de supports d’investissement, comme pour l’assurance vie
- Une sortie possible en rente viagère ou en capital, avec une fiscalité spécifique
Le principal atout du PER est donc sa fiscalité à l’entrée : en déduisant tes versements de tes revenus, tu paies moins d’impôts pendant ta vie active. Mais cette économie est en partie compensée par l’imposition des sommes retirées à la retraite (au barème de l’impôt sur le revenu pour la rente, avec un abattement de 10% pour le capital).
L’autre intérêt du PER est de te forcer à épargner pour ta retraite, en « sanctuarisant » une partie de ton épargne jusqu’à tes vieux jours. C’est d’autant plus important que les pensions des régimes obligatoires risquent de baisser à l’avenir, au vu des évolutions démographiques.
Le PER est donc une bonne option pour compléter ta retraite, en parallèle de ton épargne disponible. Mais il ne faut pas y placer toute ton épargne non plus, car elle sera bloquée pendant de nombreuses années. L’idéal est d’y investir une part de tes revenus que tu es sûr(e) de ne pas avoir besoin avant ta retraite.
Le secret pour bien choisir tes comptes d’épargne, c’est de bien définir tes objectifs et ton horizon de placement. Tu peux tout à fait panacher entre plusieurs produits selon tes besoins : un Livret A pour ton épargne de précaution, un PEL si tu as un projet immobilier, une assurance vie pour préparer ta retraite… L’idéal est d’en discuter avec ton banquier ou un conseiller financier qui saura t’orienter vers les solutions les plus adaptées à ta situation. Et n’hésite pas à faire jouer la concurrence pour trouver les meilleurs taux ! 😉
Investir pour faire fructifier son argent
Si tu as un horizon de placement plus long (5 ans et plus), tu peux aussi envisager d’investir une partie de ton épargne pour la faire fructifier davantage. Contrairement aux idées reçues, l’investissement n’est pas réservé aux experts de la finance ! Avec les bons conseils et un peu de préparation, c’est à la portée de tous. Voici quelques pistes à explorer :
Les actions en bourse
Investir en actions consiste à acheter des parts d’entreprises cotées en bourse, pour profiter de leur potentielle valorisation et des dividendes éventuels. C’est un placement dynamique sur le long terme mais qui comporte aussi des risques de perte en capital. Pour limiter ces risques, mieux vaut diversifier son portefeuille et investir régulièrement.
Les obligations
Acheter des obligations, c’est prêter de l’argent à une entreprise ou un État en échange d’un taux d’intérêt fixe. C’est un placement plus sûr que les actions mais moins rentable. Les obligations peuvent être une bonne option pour diversifier son portefeuille et sécuriser une partie de son capital.
Les fonds d'investissement
Investir dans un fonds (SICAV, FCP…) permet de confier son argent à un professionnel qui se chargera de le placer sur les marchés financiers selon une stratégie définie. Il en existe de nombreux types selon les secteurs et les zones géographiques ciblés. À choisir en fonction de son profil d’investisseur et de ses convictions !
L'immobilier locatif
Acheter un bien immobilier pour le mettre en location peut être un bon moyen de se constituer un patrimoine tout en générant des revenus complémentaires. C’est un investissement plus concret et palpable que la bourse, mais qui demande aussi plus d’implication (recherche du bien, gestion des locataires, entretien…). À envisager si tu as un apport conséquent et une appétence pour la pierre.
Le private equity
Entrer au capital de jeunes entreprises non cotées peut permettre de soutenir l’économie réelle tout en espérant de belles plus-values à la revente. Mais c’est un investissement risqué et peu liquide, à réserver aux profils avertis et sur une petite partie de son portefeuille seulement (5 à 10%).
La crypto-monnaie
Investir dans les crypto-monnaies comme le Bitcoin, l’Ethereum ou le Solana, c’est parier sur ces nouvelles devises numériques décentralisées. Leur valorisation repose sur la confiance des utilisateurs et la solidité de leur technologie, la fameuse blockchain. C’est un investissement encore très spéculatif et volatil, qui peut rapporter gros… comme faire perdre jusqu’à sa mise de départ ! À réserver aux plus aventureux et sur une toute petite partie de son portefeuille, avec des plateformes sécurisées. Le conseil d’un spécialiste est plus que recommandé pour bien appréhender ce marché nouveau et mouvant.
Les crypto-monnaies restent un placement à part dans l’univers de l’investissement, avec ses codes et ses risques propres. Mais pour certains, cela fait partie d’une stratégie de diversification sur le long terme. À condition d’être bien informé et de ne miser que ce qu’on est prêt à perdre !
Dans tous les cas, avant de te lancer, prends le temps de bien comprendre les différents placements, leurs mécanismes et leurs risques. N’hésite pas non plus à te faire accompagner par un professionnel (conseiller financier indépendant, gestionnaire de patrimoine…) pour définir une stratégie adaptée à ta situation et à tes objectifs. Car le meilleur investissement reste celui qui te correspond et te permet de dormir sur tes deux oreilles !
Je m’appelle Estelle et j’accompagne tous les dépensiers à reprendre le contrôle de leurs finances.
Je te propose un appel gratuit pour faire connaissance et qui sait, peut-être qu’on travaillera ensemble ?